A l'origine, au moment de la construction du château primitif, à la Renaissance (voir rubrique générale : histoire),
le jardin avait été créé sur un mode classique.
Le plan de Trudaine (à gauche, orienté Nord en Haut et Sud en Bas) revèle que ce jardin avait été imaginé et organisé sur la façade sud. Il se composait alors de parterres, au nombre de quatre,
agençés en carré, et débordant largement l'emprise du corps de logis.
Puis, lors de l'agrandissement du XVIIIème, les jardins furent maintenus "à la française". Mais avec un ordonnancement bien différent puisque, désormais, les
quatre grands parterres sont situés sur l'aspect nord de la construction nouvelle. Ils entourent un bassin et s'étendent - comme on le voit très bien sur
le plan (à droite orienté Nord en Haut et Sud en Bas) - sur toute la largeur des bâtiments, en s'avançant jusqu'à la Toulène qui coule en fond de parc, canaliséee.
On ignore si ce plan, conçu en 1757 par Jean CHAMBROTY, architecte de Villemont, n'a jamais été réalisé. Il n'en existe, en
tous cas, aucune trace. En dehors du canal, situé en fond de parc qui subsiste. Il était très encombré et a dû faire l'objet
d'un curage complet car, là
aussi, une petite forêt d'arbres s'était auto installée dans son lit au moment de l'abandon, favorisée par l'eau coulant à proximité.
On déplore, ici encore, le pillage de la quasi totalité des pierres de margelle qui doivent cependant orner , çi ou là, quelques cour ou jardin ... !
Ce plan (retrouvé en 2008) montre une organisation "géométrique du marais et partie des terres et jardin du château de Villemonr" où celui-ci constitue
le coeur d'un vaste ensemble d'où rayonnent en étoile une multitude d'allées, bordées de deux rangs de noyers. Alentour, on y cultive abondammnet le chanvre
puisque ce même plan porte la mention des "chenevières" qui se répartissent largement autour du château.
* projets et première réalisation
Au début des travaux dans le parc, destinés à faire disparaître le vrai fouillis de
végétation qui s'était installé, il avait été envisagé de conserver
le parc "à l'anglaise" dont il demeurait quelques vestiges, devenus apparents après un premier débroussaillage. On voyait
alors, en effet, très nettement la trace d'allées
délimitant des bosquets, lesquels avaient été plantés d'arbres devenus imposants (sequoïas, tilleuls, marronniers, hêtres ...).
Cette façon de réaliser les jardins était très en cours au milieu du XIXème siècle, époque où - à
Villemont, après
un premier abandon résultant d'un interminable procès familial - avait été effectué
une grande campagne de travaux de rénovation.
Finalement, il a été décidé de recréer le jardin, tel qu'il avait été conçu au XVIIIème. Mais de façon plus minimaliste. En en conservant l'esprit. Pas les
proportions. D'abord parceque la maitrise foncière ne permet plus pareille étendue. Ensuite parceque de beaux arbres devaient être conservés qui occupent pour partie
l'emplacement des anciens parterres. Enfin parceque les travaux à réaliser auraient été démesurés.
L'idée a donc été de réouvrir une perspective, à l'aspect Nord, en partie arrière du corps de logis. Ce qui a necessité la destruction des deux bosquets
centraux. Elle a été facilitée par le fait que deux grands séquoïas, alignés en fond de parc, présentaient des signes de dépérissement qui devaient - de toute façon -
aboutir à leur abattage. Pour le surplus, en dehors d'un grand marronier, les autres arbres étaient des tilleuls ou des érables, très élancés, avec un fut vide de
feuillage sur plus de 10 mètres qui leur donnait des allures de grands piquets. C'est le résultat d'une absence totale d'entretien pendant des dizaines d'années. Tous
ont poussé en hauteur ne conservant une structure de branche qu'en partie haute, à la lumière. On voit, ici, l'ampleur de la tâche. Couper, encore. Débiter ce qui
n'est pas utilisable en bois de charpente ou de menuiserie. Conserver le surplus pour la restauration future des bâtiments. Dessoucher. Bruler les résidus.
Evacuer ... etc.
Pour découvrir les travaux en images, feuilleter les pages qui suivent :
