travaux sur les communs est
(à partir de mars 2010 ...)




Avec le mois de mars, le temps - bien que pluvieux - a permis d'envisager des travaux plus consistants de maçonnerie, notamment par la reprise qui devenait extrêmement urgente des murs des communs adossés au colombier Est.

Là encore, par l'effet prolongé des infiltrations d'eau dans les voûtes, et du fait de l'exposition à la pluie pendant des dizaines d'années (cf pages "agonie"), le mortier de chaux s'était petit à petit délité et les moellons de pierre, agencés en arc, menaçaient de s'effondrer. Des racines (bien visibles sur la photo de droite ci-contre) avaient pénétré dans la voute à partir de la végétation qui s'était développée en partie supérieure, après effondrement des toitures à la Mansart. Une étanchéité provisoire a été mise en place avec des bâches.
[Intérieurs des voutes,
les pierres se délitent]
Puis un long travail de rejointoiement a dû être accompli : purger les joints devenus presque sable, arriver au liant dur, et enfin recharger. Les murs sont assez aisés à reprendre. Le sommet des voutes beaucoup moins : bourrer les joints en plusieurs fois pour éviter que le mortier ne tombe, trop lourd parceque trop épais.

On voit bien, à la comparaison des deux photos ci-contre, les dégats occasionnés aux murs des voutes par les infiltrations pernicieuses qui ont perduré durant toutes les années d'abandon. L'eau est passée, ici, entre le mur du colombier Est et le départ de voute. Occasionnant des descellement de pierres. Il a donc fallu expurger les moellons, puis reconstruire.

Il était temps. Quelques années de plus et l'effondrement était garanti ... !

[Après reprise et rejointoiement]
Le mur extérieur de fond était totalement effondré sur une grande longueur. On observe, sur les clichés qui suivent, la reconstruction à partir des semelles préservées de cette partie d'ouvrage appareillée classiquement, avec des moellons de pierre blanche issus de la carrière proche de CHAPTUZAT (Puy de Dôme). On admire les rangs impeccables de maçonnerie. Bel alignement de pierres. Avec un joint horizontal, à la langue de chat, au fur et à mesure de la progression.

Ensuite il s'est agi de reconstruire les voutes, pour partie effondrées. Ce qui necessite la mise en place de gabarit épousant la forme de l'arc existant. Puis l'uilisation de pierres plates en éventail, posées sur le gabarit et scéllées au mortier. Certaines à espace irrégulier sont saillantes, de façon à ancrer dans le mur.

Avant destruction partielle
(fev 2010)
Départ de mur
(mars 2010)
Reconstruction du mur
avec reprise d'angle
(avril 2010)
Refection des voutes,
(juin 2010)


Gabarit intérieur
Construction
Vue extérieure

Le mortier est à la chaux aérienne. Blanche. Avec du sable de la "Dore" (affluent de l'Allier), réputé pour ses qualités liantes et aussi sa couleur ocre clair. Pour donner une teinte finale blanchâtre au mortier lorsqu'il sera sec, il est mélangé à du sable de "Sermentizon" (carrière de sable ocre orange de la région de Courpière (Puy de Dôme)et teinté d'une once de "Terre de Sienne". A la pose, humide, il conserve - plusieurs semaines parfois - une coloration marron. Puis il arbore ce bel aspect ivoire qui sied tant aux maçonneries de la région.