Après ce désastre qui a completement ravagé
le château lui même, Villemont sera vendu au début des années 60. Le domaine agricole voisin
sera exploité. Mais l'ensemble des bâtiments qui le composent seront laissés sans entretien. Quelques
années plus tard, la carcasse du corps de logis reste béante à ciel ouvert tandisque les communs ont
encore leurs toits. Pour combien de temps encore ?
Pendant près de 40 ans, donc, et depuis l'incendie du 4 Juillet 1958
qui a emporté le Château proprement dit, l'ensemble du site a été abandonné aux caprices de
la nature.
Livrés à la végetation, les bâtiments seront rapidement la proie d'un extra-ordinaire
développement de lierre et de divers plantes grimpantes. Des arbres poussent en étage des communs, au dessus des
voutes, dans les décombres formés par les bois de charpente et débris de toiture.
Delaissé, Villemont sera pillé, vandalisé- : dallages, carrelages, ferronneries,
boiseries et décors divers seront volés, arrachés ou saccagés. Les toitures des communs,
certaines dépossédées de leurs tuiles - ce qui ne fera qu'aggraver l'hémorragie -
s'écrouleront les unes après les autres.
[Des arbres poussent en étage]
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Une gangue végétale s'empare des lieux, enveloppe les bâtiments jusqu'à
les ensevelir sous un épais manteau de verdure.
[La Chapelle dissimulée sous une végétation
envahissante et destructrice]
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La grande cour d'Honneur, quant à elle, disparait, sous un véritable bois taillis. Des troncs
d'érables, de hêtres, de chênes, de sureaux atteignent vingt à trente cinq centimètres de diamètre.
En bref, la nature s'installe et est en passe de reprendre à jamais possession de ces lieux marqués d'histoire.
[Vue arérienne avant défrichage en 1992]
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[La nature a vite repris ces droits :
en 1992, un bois taillis s'est installé dans la grande cour d'honneur]
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Villemont, cet ensemble merveilleux et unique, va-t-il pour autant disparaître définitivement sous cette
jungle hostile ?
Pas complètement: après une période d' agonie un espoir réapparaitra en 1995, année
à partir de laquelle une opération de
sauvegarde sera entreprise qui permettra la
renaissance de ce joyau du XVIII ème Auvergnat.