Pendant les longues années d'abandon de Villemont,
nul ne s'est évidemment soucié de vider régulièrement ces chéneaux
encaissésqui se sont obstrués et ont provoqué des infiltrations dans toute
la zone : avec le temps, le gel a délité le mortier de maçonnerie et
l es murs se sont fragilisés au point que celui extérieur de l'hémicycle Ouest s'est
éffondré, emporté par l'éboulement de la charpente.
Le mur intérieur tenait toujours debout gräce aux arcs de
pierre, mais sa maçonnerie était très endommagée puisqu'à certain endroits, en
partie haute, il s'était totalement vidé des moellons de pierre et du mortier de
scellement et jointoiement.
Il s'est donc agi de reconstruire le mur éboulé, depuis les
fondations qui, étant saines, ont pû être conservées.
[La tête de mur reconstruite,
avant que
ne soient reposées les balustres récupérées]
Une grande partie des balustres qui composent le haut de
mur ont pû être retrouvées dans les éboulis et stockées avant qu'elles ne soient
volées comme l'ont été trop de ferronneries, de cheminées (toutes sans exception ...!)
pierres de sols et autres décors. L'entreprise JACQUET (ST POUCAIN/SIOULE - Allier)
qui a réalisé les travaux a dû sculpter celles manquantes ou trop abimées pour être
réutilsées. On voit, au cliché ci-dessous, la qualité de la réalisation : les balustres
refaites ont été réparties à raison d'une par travée.
[Etat avant travaux : le mur est
totalement éffondré]
[Balustres et gargouilles]
Une fois achevé on jurerait que ce mur a toujours été là et qu'on s'est
contenté d'un rejointoiement. Et pourtant ?
C'est le fruit du savoir
faire des compagnons qui ont réalisé cet ouvrage et de l'utilsation des matériaux de récupérations
dans les décombres , notamment tous les moellons (pierre de carrière taillée pour servir à
la construction d'un ouvrage maçonné).
[Terminaison du mur] 
[Mur fini]
